La  Maison Orléans est née d’un besoin ressenti et exprimé par certains membres de la population de Hochelaga-Maisonneuve à Montréal: ces individus alors à la recherche d’un sens à leur vie, et qui ne trouvaient pas d’endroit de rassemblement capable de soutenir une telle réflexion.

Les petites sœurs de l’Assomption, fidèles à leur mission de servir directement une population en besoin et apprendre en se faisant de ces mêmes gens, sont sensibles au besoin qu’elles reconnaissent et accueillent et accompagnent ce premier groupe.

Depuis plusieurs autres groupes ont vu le jour, et bien qu’une corporation de laïcs soit maintenant à la barre pour diriger, la Maison Orléans continuent d’offrir un lieu d’accueil sans condition où tous sont bienvenus pour découvrir qui ils sont en partageant et aidant  les autres participants à se découvrir.

Quelques repères

En 1997, des travailleurs(euses) du Chic Resto Pop, membres des AA, se regroupent et  cherchent un lieu, hors de l’Église dorénavant vue comme ayant perdue de sa pertinence comme lieu de réflexion, demandent à  une petite sœur de L’Assomption de les accompagner dans des rencontres afin d’échanger sur le sens de leur vie. Voici ce qu’affirmait alors Annette Benoît, la psa concernée : « Tout ce bouleversement nous a amenés à remettre en question non seulement notre façon de servir, mais également le sens profond que nous donnions à la vie religieuse ».

Les rencontres se multiplient et en 1999, suivant la naissance de plusieurs autres groupes de partage, les petites sœurs de l’Assomption mettent à leur disposition deux étages de leur maison de l’avenue Orléans, et ce gratuitement.  Cette ouverture fait suite à ce qu’elles remarquent: « Nous observons, dans la société, une rupture entre la personne croyante et les modes conventionnels ou institutionnalisés d’expression de la foi (liturgie, pratiques sacramentelles, discours théologique, morale chrétienne, dogmatique); un certain désarroi en résulte, notamment chez les personnes interpellées par la dimension spirituelle de leur existence « .

De 1999 à 2012, la Maison est devenue un lieu d’accueil inconditionnel et où le respect de chacun(e) dans son cheminement est primordial et donne une couleur particulière à laquelle tous sont sensibles dès leur entrée dans ses murs.

En 2012, les PSA qui ont opéré dans le quartier depuis des décennies sous le nom de « Services Familiaux Étienne Pernet » (Étienne Pernet étant le fondateur de l’ordre des Petites Sœurs de l’Assomption en France en 1865) procèdent au transfert de la gestion par des laïcs de la corporation Services familiaux Étienne Pernet- Maison Orléans.

En 2013, la Corporation Services familiaux Étienne Pernet-Maison Orléans procède à l’achat de la maison avenue d’Orléans, cédée par les PSA à un prix plus qu’avantageux. Une fois la maison acquise, une question fondamentale se pose: comment développer davantage une alternative valable et créative pour toute personne qui fait face à l’épreuve, à la recherche d’identité, à la quête de sens ? Et, comment financer cette expansion ?

De 2013 à 2016, forte de son histoire et d’un plan d’action bien ancré, la Maison s’ouvre sur le monde et de nouveaux groupes voient le jour.

En juillet 2016, deux participants de la Maison sont mandatés pour la représenter auprès des invités de la première rencontre internationale Assomptionniste de laïcs à Paris, où de nombreux pays (9 en tout) sont présents.

En septembre, une première employée est embauchée afin de satisfaire les besoins de plus en plus nombreux du secrétariat. Enfin des fonds sont rassemblés pour pouvoir offrir un contrat à un travailleur pour la levée de fonds et assurer une plus grande visibilité de la Maison. La Maison commence alors à faire appel à des Fondations afin de financer ses activités (toutes gratuites) en plus de sa souscription annuelle.